16 janvier 2011

Le ridicule ne tue (presque) pas !

Un passage furtif au Cambodge et une profonde pénétration de la Thaïlande. Cet article sera plus mouvementé que les précédents. La cause : les 2 belgo-zigotos tout droit exportés de la capitale européenne n’ont pas oublié d’enclencher le mode “le ridicule ne tue pas”. Un conseil, prenez votre temps car ce billet est long, très long.
Au revoir Laos, bonjour Cambodge. Le fait qu’Antoine et Renaud me rejoignent dans une dizaine de jours m’empêche de prendre mon temps pour visiter ce pays aussi intensément que le Laos. Je dois avouer que cela m’ennuie d’avoir déjà un point de rendez-vous aussi proche de la date de mon départ, je commençais à peine à acquérir un rythme solitaire. Mais bon, il faut faire avec. Je décide donc de laisser tomber Phnom Phen, la capitale, et la côte cambodgienne pour me concentrer sur Siem Reap et les temples d’Angkor. Ce qui implique un trajet de plus de 13 heures de bus depuis la frontière. On se force d’oublier le vocabulaire laotien acquis en un mois pour apprendre les classiques bonjour et merci en cambodgien. Les locaux apprécient fortement ce genre de petites attentions. Arrivé enfin à Siem Reap, je me sens soulagé d’être encore en vie. J’étais d’abord assis tout près du conducteur, mais à force de voir les poulets écrasés contre le pare-brise et les nombreux accidents évités de justesse avec des enfants en vélo ou avec des charrues, je décidais d’aller m’installer au fond du bus m’empêchant de regarder la route pour me concentrer sur mon sommeil.
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Je trouve une guesthouse très sympa remplie de finlandais et de suédois, accompagné de 2 niçoises des moins sympathiques. La réputation des français jusqu’ici n’est pas des plus plaisante. Avant de monter dans le bus à la frontière lao-cambodgienne, un français en vélo a carrément arraché les clés du contact car il refusait de payer 10 dollars supplémentaires pour placer sa monture dans la soute. Il immobilisa ainsi le bus pendant 25 minutes avant de trouver un accord avec le chauffeur en payant 5 dollars, lui rendant enfin ses clés. Sacrés français !
Le lendemain commence la découverte des temples d’Angkor. Impressionnant ! Ce n’est pas pour rien qu’ils font partie des 7 merveilles du monde. A voir au moins une fois dans sa vie même si le droit d’entrée pour 3 jours est de 50 dollars. Le fonctionnement est le suivant : vous trouvez un tuk-tuk qui vous demande plus ou moins 8 dollars pour vous conduire d’un temple à un autre et cela pendant toute la journée. Il vous dépose à l’entrée d’un temple et vient vous récupérer à la sortie. Pendant que vous visitez et en ramassez plein les yeux, le chauffeur de tuk-tuk, lui, sort son hamac et dort dans son carrosse. Il faut préciser que la cité protégée d’Angkor est plus grande que la ville de Siem Reap et compte une bonne dizaine de temples tout aussi impressionnants les uns que les autres. La végétation est luxuriante et la nature, bien qu’entretenue par la main de l’homme, prend souvent le pas sur la pierre. L’un des temples dont les arbres géantissimes poussent au dessus de la roche, fait partie du décor d’un des films de Lara Croft. Il est possible de visiter 2 à maximum 3 temples par jour. Les touristes viennent par millier. Il est difficile de trouver un angle vierge de la trace touristique. Ce fut ma principale occupation durant mes visites : essayer de faire des photos sans gros allemands ou nippons en marcel en arrière plan.
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A ma guesthouse, je rencontre Teresa, une espagnole de Madrid. Ca a tout de suite bien collé entre nous. On est resté 2 jours ensemble et le troisième nous avons décidé de squatter la piscine d’un hôtel car la chaleur devenait suffocante. Une relation plus qu’amicale…
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La vie nocturne à Siem Reap se limite à la « Pub street », une rue de 100m de long où la musique, les touristes enivrés et les prostitués se côtoient. Les filles sont vraiment aguicheuses ici à tel point qu’elles se frottent à vous à 4 ou 5 pendant que vous marchez en essayant de soit vous ramener dans leur lit, soit vous voler votre portefeuille. J’en ai fait l’expérience et je peux vous dire qu’il y en a une qui a du avoir mal aux fesses quand elle est tombée par terre lorsque je l’ai poussée pour qu’elle retire sa main de la poche de mon pantalon. GO AWAY BITCH ! Plus de peur que de mal.
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Bref, après 3 jours de vieilles pierres, j’estime qu’il est temps de bouger. Je dois faire un choix. Soit je vais déjà sur Bangkok attendre les potes pendant 4 jours dans une des villes les plus polluée du monde, soit je vais sur l’île de Koh Chang profiter pour la première fois depuis mon départ de la mer, des palmiers et du sable blanc. Choix difficile n’est-ce pas ? Koh Chang me voilà !
Paperasserie administrative classique au poste frontière et voyage de quelques heures en minivan jusqu’à l’île. Je fais la rencontre de Guy, un français d’une 60aine d’année qui passe sa vie à économiser et voyager ; ainsi que d’un groupe de suédois. On rigole bien ensemble mais je sens que l’un d’eux, le grand blond qui se la joue intello, veut trop jouer au leader et ça ne me plait pas. Une fois arrivés à la guesthouse réservée les yeux fermés avant le passage en ferry, nous découvrons en fait que le confort est du plus rudimentaire. Qu’à cela ne tienne, j’ai déjà vu pire. Par contre, cela ne plait pas au groupe de suédois et au français. Ils décident donc de quand même rester dormir une nuit car il se fait tard et de chercher autre chose de lendemain. Moi je décide de rester là. Je fais bien car le lendemain, une fois mon scooter loué, je les rencontre 4 heures plus tard, sous une chaleur étouffante, portant leur gros sac à dos, tout transpirants, tentant désespérément de trouver des chambres ou bungalows au prix le plus bas. Tout était pris ou trop cher. Fallait pas écouter le grand blond moi je dis ! Les chèvres me regardaient partir la rage au ventre et vert de jalousie de ma position confortable pendant que le berger exténué et inspiré par de mauvaises décisions, trainait son troupeau démotivé en s’efforçant de pratiquer le porte à porte en quête d’une chambre avec salle de bain privée au lieu de collective. Hahaha, je rigole bien et je pars explorer les merveilles de l’île. Je me baigne pour la première fois dans la mer chaude et turquoise de Thaïlande. Quel bonheur.
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Bonheur de courte durée car en ouvrant mon sac de voyage pour sortir mon appareil photo, je me rends compte que mon écran est cassé. QUELLE MERDE !!! Mais qu’est-ce que j’ai fait de mal pour que ça m’arrive à moi. Moi qui pense tout le temps, si tu fais le bien, il te sera rendu. Ne fais pas de mauvaises actions car tu en subiras les conséquences. J’ai beau réfléchir, je ne vois vraiment pas quel chakra est devenu mauvais, moi qui ne vole jamais et tente d’aider mon prochain. Seigneur pourquoi me punis tu ? Et pour en ajouter une couche, une si agréable diarrhée m’accompagne tout le jour. Ce n’est pas ma journée on dirait. Je m’efforce de ne rien manger de la journée et boire beaucoup d’eau. Ca fonctionne assez bien. Je perds un peu de poids. C’est bon pour mes love handels.
Les journées sur l’île passent vite, trop vite. Je visite toutes les cascades et je m’y baigne à chaque fois. Koh Chang veut dire l’île aux éléphants, donc je vais aussi leur rendre visite. Je savoure des produits frais de la mer dont du crabe bleu, du calamar, du poisson, des gambas géantes… Un délice ! Je nage et nage encore dans cette mer si douce et transparente. J’atteins un bateau de plongée duquel je fais quelques sauts de l’ange. Je profite des balançoires et savoure quelques cocktails et fruit shakes dès que l’envie m’en vient. J’expérimente aussi la première pluie du voyage une pluie tropicale de 10 minutes qui me trempe jusqu’aux os. La veille de mon départ pour Bangkok, je vais manger dans un resto mexicain des fajitas délicieuses et je sors faire la fête jusqu’au levé du soleil sur la plage entouré de toutes les nations européennes.
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Le voyage jusqu’à Bangkok sera rude. Une fois arrivé, un jour avant l’arrivée de Tonio et de Ren, j’en profite pour aller dépenser un mois de voyage dans un nouvel appareil photo et visiter le musée des beaux-arts de la capitale. J’emménage dans l’hôtel de luxe réservé 3 mois auparavant en attendant les gugus de Bruxelles.
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Leur rencontre sera explosive. A peine arrivés, blancs comme des cachets d’aspirine et important leurs gentils microbes de Belgique, nous sortons directement en boîte. Ils sont en plein décalage horaire avec 6 heures de moins que moi. Je tiens difficilement debout mais après quelques verres, je surmonte ma fatigue.
C’est maintenant que le trio infernal se forme. La Thaïlande se souviendra de leur passage.
A partir d’ici, 3 appareils photos sont en action, chacun interprétant sa vision du monde qui l’entoure.
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Au réveil, nous, et plus particulièrement moi, profitons du confort et des installations du Fraiser Suite Hotel. Petit déjeuner, piscine et nous allons visiter le plus grand marché de Thaïlande, le Sunday market. Un marché ou vous pouvez acheter des serpents à sonnette, des tortues géantes, des mygales et plein d’autres créatures normalement interdites à la vente. D’ailleurs, souvent les photos ne sont pas tolérées.
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Le soir, nous décidons d’aller boire un verre sur le toit de l’hôtel le plus prestigieux de Bangkok, le Leboa State Tower. Un cadre luxueux dominant la mégapole avec son bar fluorescent changeant de couleur nous laissait sans voix au dessus de cette fourmilière à 200m sous nos pieds. La faim nous gagne. Nous désirons manger des fruits de mer. La réceptionniste de l’hôtel nous suggère un restaurant en ville. Un crabe au chili rouge, un crabe au poivre et 6 crevettes géantes. Le personnel du restaurant nous regardait pendant toute la durée du repas. Pas étonnant vue la façon dont nous mangions : comme des porcs affamés.
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Plus tard, nous nous attaquions à une légende thaïlandaise, le Ping Pong show. Quelle folie ! Des femmes ou lady boys (parfois on ne sait pas trop) s’introduisent tellement de choses dans leur vagin: balles de ping pong qu’elles éjectent et vous devez les renvoyer dans un panier ; elles fument par là, elles s’introduisent du syrop puis de l’eau et le transforment en Coca-Cola (j’ai pas gouté) ; une corde de 20m de long, elles soufflent des bougies par là, j’en passe et tant d’autres… Bien sur, elles viennent se coller à vous et vous réclame du tips ou à boire. Au final, on était encore une fois sous l’influence de la tequila, ce qui n’empêcha pas Antoine de monter sur le podium pour faire ce qu’il sait faire de mieux : l’imbécile. Une soirée inoubliable.
En chemin vers l’hôtel, nous sentions le petit creux monter. Nous demandons alors à notre taximan de nous emmener grignoter un bout à 4 heures du matin. Il nous conduit devant un restaurant fermé. Il sonne et là une dizaine de personnes s’activent rien que pour nous. Ils ouvrent le restaurant, démarrent les réchauds et nous servent un repas frugal. Nous qui désirions un petit Phad Thai, nous avons mangé une deuxième fois comme des rois. Un peu trop d’ailleurs. C’est pas bon pour mes poignées d’amour tout ça.
Avec la gueule de bois, nous attaquons la visite de la ville par voie fluviale. Nous nous arrêtons à la ferme aux serpents ou ferme aux crocodiles. C’est une sorte de mini zoo où, toutes les 45 minutes, ils organisent un spectacle avec toutes sortes de serpents. Un attrape touriste.
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La balade en bateau se termine et nous visitons le palais royal avec la bien connue statue de Bouddha couché.
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Nous réservons nos trajets et logements pour Katchanuburi pour la semaine suivante et rentrons à l’hôtel nous préparer pour notre dernière sortie à Bangkok avant de s’envoler pour Chiang Mai le lendemain.
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En regardant sur Internet, je trouve plusieurs articles positifs sur le CM², la discothèque sous le Novotel. C’est parti. Nous enchaînons tequila sur tequila. Un concert live de musiques commerciales rythme le début de la soirée et par la suite un dj de musique plus électronique interviendra. Nous étions en tout point scandaleux, entourés de déesses thaïlandaises. Renaud et moi rencontrons 2 thaïs et Antoine, une suissesse. C’est cool que notre suite avait 3 chambres séparées.
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Nous nous réveillons dans un bordel pas possible. Nous effectuons notre check out et profitons de la piscine avant de prendre l’avion jusqu’à Chiang Mai. Nous nous racontons nos nuits. Nous rigolons bien [passage autocensuré].
Sur place, le conducteur de taxi, vraiment très sympathique, nous conseille sur les activités à faire sur place. Nous décidons de suivre ses conseilles et lui demandons d’être notre chauffeur pour la journée de demain. Arrivés à la guesthouse, nous n’avons que 2 lits pour 3 personnes. Nous jouerons à pile ou face avant d’aller se coucher (pour que le perdant ne passe pas une mauvaise soirée) pour savoir qui ira au milieu. C’est Ren qui ramassera. On se balade au marché de nuit. Antoine flashe sur une toile de Bouddha qu’il achètera 2 jours plus tard. Antoine a encore faim, il est sous cortisone, il mange tout le temps. On assiste à un faux match de boxe thaï. On se fait une partie de billard. Dodo.
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Commence la journée aventure. Notre chauffeur nous emmène d’abord voir les éléphants. C’est vraiment impressionnant ce que l’homme a appris à ces bêtes énormes. Ils jouent au foot, jouent de l’harmonica, dansent, saluent et peignent ! Dès qu’une partie du show est terminée, les éléphants se ruent sur les bananes et cannes à sucre que le public leur donne. Ce sont leurs friandises préférées. A la fin du spectacle, Antoine, Ren et moi, avons eu la chance de pouvoir monter à cru sur leur dos pour faire des photos anthologiques. Après, nous sommes parti pour une balade à dos d’éléphant et sommes rentrés en charrues tirés par des buffles que j’ai eu l’honneur de conduire. J’ai juste failli nous crasher dans un éléphant en stationnement.
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Après, direction le Zip-Line : un parcours de câbles métalliques tendus entre des arbres passant au dessus de rivières, roches, falaises et la jungle bien sur. Pour amplifier le fun, on vous accroche à une poulie et vous pouvez glisser la tête en bas pour apercevoir le monde « upside down ». Génialissime !
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La partie la plus marrante reste celle où Antoine, après s’être déjà brulé la cheville sur le câble, saute trop à droite de la corde en imitant Tarzan et, bien sûr, en descendant il s’inclina trop sur la gauche. En position horizontale, il s’est plié en 2 comme une pince de homard sur cet arbre qui semblait l’attirer tel un aimant. Crise de rire collective et plus de peur que de mal, juste un gros bleu. Mais Antoine aime la souffrance. Des vacances sans soucis, ce n’est pas des vacances pour lui.
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La dernière activité de la journée devait être la visite des Tigres, mais une fois sur place, nous nous sommes résignés car j’avais déjà dépensé 4 jours de budget en une journée et que les Tigres étaient prévus pour Katchanuburi. Nous sommes donc rentrés à la nouvelle guesthouse de backpackers bien plus chouette que celle de la veille car elle fut pleine de jeunes voyageurs du monde entier.
Une journée bien remplie impose un bon resto. De loin, on aperçoit une enseigne au sommet d’un hôtel. Au dernier étage de l’hôtel Pornping (aucun lien avec « porn ») se trouvait le restaurant The Blue Bat avec une carte vraiment très démocratique et la bouteille de Jack Daniels à 1200 Bath (remarque : 1 Bath = 1 ancien franc belge). Des thaïs fêtaient un anniversaire derrière nous et nous ont offert une part de gâteau. Après avoir ingurgité notre repas, notre gâteau et notre bouteille de Jack, nous passons devant un reggae bar. Le serveur nous a gentiment laissé disposer de la cuisine pour commettre notre larcin pendant que le chien infesté de puces et les quelques rats passant par là, nous tenaient compagnie. Plus proches des étoiles, nous profitons de la compagnie de quelques thaïlandaises de moins bonne réputation en jouant à puissance 4 (sans blague) le temps de quelques bières et allons nous coucher seuls. Les microbes importés par Renaud quelques jours plus tôt, avaient alors décidé de changer d’hôte et sont gentiment venu se loger dans ma gorge. Je sentais mes amygdales s’endolorir. C’est pas bon signe.
Au réveil ce que je redoutais se présenta : un début d’angine et une atroce souffrance dans la gorge. Je vide les plaquettes de médicaments que Renaud avait encore et nous partons louer 3 motos enduro 250cc, des Kawasaki KLX. Etant donné que Renaud n’avait jamais roulé en moto à vitesses auparavant il fallait user de ruse pour ne pas faire mauvaise impression au loueur en partant sur des motos en calant. Je suis donc d’abord parti seul louer une moto pour ensuite rejoindre Renaud et Antoine en leur donnant un cours express de conduite en 20 minutes. Ce qui fut suffisant pour les règles de base concernant les changements de vitesse. Nous sommes donc partis chacun sur sa bécane en direction de Doi Inthanon à 80 km de Chiang Mai dans l’intention de visiter la réserve naturelle, ses nombreuses chutes d’eau et de grimper sur le sommet du Siam à 2600m. De superbes paysages mais après la 2ième cascade, je me sens de moins en moins bien. Il commence à faire de plus en plus froid et la fièvre apparait. Je grelotte et je suis mourant de chaud.
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Nous nous arrêtons dans un tout petit village tentant de faire comprendre que je désirais acheter un pullover. Je trouve une sorte d’habit traditionnel sans manche que j’achète de suite mais ce ne sera pas suffisant. Au prochain village de plus grande taille, nous trouvons une guesthouse, nous mangeons du poulet et du porc grillés, nous achetons chacun un pull car même au sommet il fait froid, et je vais me coucher. Il est 17h30. Je transpire des litres pendant la nuit. Les autres ont été se coucher vers 20h. Ils se sont réveillés plein de fois pendant la nuit.
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La fièvre est tombée mais mes amygdales ressemblent à des pastèques. Je décide de retourner sur Chiang Mai pour trouver un docteur pendant que les autres se rendent sur le mont Doi Inthanon. Sur le trajet, je trouve un hôpital. Quelle efficacité et quelle modernité ! La visite chez le médecin et les médicaments m’ont couté moins de 10euros.
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Je rentre à la guesthouse et je dors toute la journée. Vers 19h30, Antoine et Renaud rentrent enfin. Ils me racontent leur journée : ils furent l’attraction de dizaines de touristes japonais au sommet du Siam et, au retour, l’un avait eu une fuite d’huile et l’autre, son câble d’embrayage a lâché leur forçant de demander l’assistance à un villageois. Celui-ci, fumant des joints dans une feuille de bananier, les dépanna pour +/- 3,5€.
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Nous sommes le 24 décembre et, coutume oblige, nous nous rendons au restaurant « la Favola » de l’hôtel Méridien. Un menu spécial noël nous a été servi accompagné d’un vin argentin. Succulent ! Un menu digne d’une veille de noël sous une chaleur tropicale. Le restaurant sur le toit de l’hôtel Pornping de la veille nous a tellement séduit que nous y sommes retournés ingurgiter une bouteille de whisky. Eméchés, nous désirons sortir en boîte. Un tuk-tuk et nous nous retrouvons dans une disco de catins. Non satisfaits de ce mauvais choix, nous demandons où sortent les « educated thaïs » et nous trouvons LA discothèque de l’hôtel Président, une discothèque avec 2 grandes salles diffusant de la musique parfaitement électronique.
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La journée de noël sera une journée glandage. Je me réveille plus tôt que les autres et rencontre par hasard Dav sur Skype qui rentrait à peine de sa soirée de noël. Ca m’a fait plaisir de l’entendre. Nous glandons à la guesthouse, rencontrons des québécois et un suisse et décidons de sortir au village Reggea. Me sentant pas encore tout à fait guéri (alcool et médocs ne font pas bon ménage), je rentre plus tôt que les autres. Au final, j’aurai dormi 2 heures alors qu’Antoine et Ren moins de 30 minutes avant de prendre l’avion direction Katchanuburi.
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Nous dormons dans l’aéroport, dans l’avion, dans le taxi. Nous ouvrons les yeux, l’hôtel River Kwaï. On s’installe puis allons voir les tigres. Hyper déçus ! C’est un zoo, une usine à touriste. De retour en ville, nous mangeons une pizza dans un resto tenu par un suisse vraiment très sympa. À l’hôtel, nous dégommons le service d’étage. Antoine s’enfilera quasi toutes les cacahuètes mises à notre disposition. Il commandera encore à 1h30 un Phad thaï et 3 banana splits pour chacun. Boulimie collective, mais surtout pour le Tonio qui voyait son ventre gonfler à chaque bouchée. Ca va Antoine ? Eeeeuuuuuurrrrrrrrhhhhhh…. Dormir sur le ventre lui était impossible. La cortisone donne faim parait-il.
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La journée ensoleillée du lendemain sera aventureuse. Nous louons 3 scooters à vitesses pour nous rendre aux chutes d’eau d’Erwan. 7 bassins se succèdent offrant un spectacle paisible de ruissèlements et de végétation tropicale. Nous nous rendons ensuite près d’un barrage pour farniente spatialement. Sur le chemin retour, nous mangerons chacun une dizaine d’insectes avant d’arriver au légendaire pont de la rivière Kwaï. Depuis le début de mon voyage, je n’ai jamais mangé aussi épicé qu’au restaurant faisant face à ce dernier. A tel point que je trempais ma langue dans ma bière pour me soulager. Quelques bières plus tard, nous entendons de la musique et décidons de la rejoindre. Nous sommes tombés sur un concours de tunning. Les belges peuvent aller se rhabiller, moi je vous le dis. Sur ce même site, un concert qui semblait s’éteindre, se vit réanimer grâce à l’arrivée des belges qui ont MIS LE FEU dans le public.
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Nous terminerons la soirée par une bouteille de rhum dans la disco de l’hôtel suivie par une pseudo bagarre dans les couloirs entre Antoine et un libyen de la chambre d’en face tout aussi bourré que nous. I’ll kill you disait-il, et Antoine de répondre : I f.ck your w…, I f.ck your m…, I f.ck y… . Belle tranche de rire après ça.
Retour à Bangkok. Nous arrivons à l’hôtel Montien, un des plus chics. Antoine et Ren m’ont fait la surprise de me payer une chambre connaissant mon budget serré. Ce qui veut dire que chacun a sa chambre… Ca va être chaud ce soir car nous ressortons dans cette même boîte qui nous a valu à chacun un accompagnement « sportif » une semaine plus tôt. 2 bouteilles de tequila et une très bonne nuit plus tard, nous prenions l’avion pour les îles du sud.
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Halte à Koh Samui où on partage un grand lit à trois et bateau pour Koh Panghan, l’île de la fameuse Full Moon Party. Nous démarrons le mode « raquettes de plage, baignades, bronzage ». Private joke : Comment appelle t’on un type qui à la phobie des poissons ? Un couillon !
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Nous sommes le 31 décembre 2010 et nous nous préparons psychologiquement à avoir mal de tête. Nous débutons l’après midi au bar « Amsterdam » au sommet de l’île. Vous imaginez bien leur spécialité servie sous la table.
Débute alors le périple du réveillon. Nous entrons sur le site de la fameuse Full Moon Party. Des dizaines de milliers de personnes peinturlurées sur tout le corps sont déjà présentes sur cette plage éclairée de lumières fluorescentes. Les festivités sont effrénées, les buckets (sceaux remplis d’alcool) s’éparpillent sur le sable et les différents bars diffusent leurs musiques de plus en plus électroniques au fur et à mesure que la nuit s’écoule.
Des sauts à la corde en feu attirent les touristes comme des mouches et nombreux sont ceux qui s’y bruleront. Cela me faisait penser à un des flyers que nous recevions en arrivant sur l’île. Siam clinic, doctor 24 hours portant le slogan We hope that you do NOT need us!
Nos 3 premiers buckets ont à peine touché le bout de nos lèvres qu’ils se voyaient balayés par un mini tsunami lorsqu’ Antoine, Ren et moi urinions dans la mer. Les locaux nous regardant, se marraient bien de voir notre réaction des plus consternée. De nombreux thaïs de plus mauvaise réputation arpentaient la plage de long en large tentant de vendre de multiples drogues. Nous évitions ces gens là car les rumeurs nous informaient de leur collaboration avec la police en civil à la recherche de douloureux bakchichs. Les buckets suivants nous donnèrent plus de force pour combattre la musique jusqu’au bout de la nuit tandis qu’Antoine, déclarant forfait, s’effondra au beau milieu des fêtards faisant l’objet de nombreux clichés photographiques ludiques représentant à 300 pourcents l’atmosphère de la Full Moon Party.
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Au réveil, il était difficile de se remémorer le chemin vers notre couche. Nous passions une journée molle, digne d’un premier de l’an neuf. Au soir, après un thé spécial indigestion spatiale, nous délirions sur la paranoïa de se voir décapités par les autorités locales et implorions notre liquide source de vie (pour plus de précisions sur ce passage, consulter Antoine et Ren).
Il est temps de quitter l’ile. Nous nous rendons au port mais les bateaux sont complets. Commence alors toute une mascarade pour organiser un convoi illégal vers l’ile de Koh Tao. Après avoir mobilisé une quarantaine de concernés, on nous annonçait qu’un nouveau bateau improvisé en dernière minute venait d’être affrété. Soulagement budgétaire surtout.
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Arrivés sur l’ile, nous savourons des spaghettis qui procureront une belle indigestion nocturne à Antoine. Nous découvrons notre guesthouse : Carabao Dive Resort. L’endroit est un nid à français. Le lendemain, 2 heures de vidéo et des devoirs à faire pour le jour suivant. Les cours théoriques débutent et l’après midi nous expérimentons enfin le monde sous marin. J’attendais ça depuis tellement d’années. Antoine et moi, nous nous sentions vraiment à l’aise, alors que Renaud mit quelques minutes à combattre son aquaphobie. Une fois à 2 mètres sous l’eau et après tous les exercices de sécurité, nous partions rejoindre le bateau visitant, ébahis, le monde de Némo. Au soir, nous avions d’autres révisions à faire car un examen nous attendait le lendemain.
L’examen le plus collectif que j’ai vu dans ma vie. Nous étions 7 autour de la table partageant nos réponses à tour de rôle. Au final, nous eûmes tous 98% car l’instructeur nous avait expressément induits en erreur pour éviter les 100%. Salaud ! Nous partons plonger l’après midi. L’eau : l’élément que je préfère le plus. Se sentir comme un poisson dans l’eau est une expression qui me correspond parfaitement. Le groupe d’étudiant dont nous faisions partie était assez doué et l’instructeur remarqua rapidement notre aisance à faire les imbéciles même sous l’eau rendant parfois nos plongées plus courtes vu la quantité d’air que nous utilisions pour faire nos acrobaties subaquatiques. La veille de notre plongée à 7h30 du matin, Antoine, Renaud et moi avons eu la bonne idée de nous torcher la gueule, facilitant la rencontre de 2 chiliennes très « ouvertes ». Bien sûr au réveil, Antoine se présenta à ma porte à 7h40 hurlant car j’étais toujours en train de dire au revoir à Carolina. Sur le bateau, encore souls, nous étions les clowns de la croisière s’amuse devant la lentille du caméraman présent pour immortaliser nos 2 dernières plongées de notre brevet Open Water. Tel un film de James Bond, nous combattions dans l’eau, nous enlevions nos masques pour flotter avec nos lunettes de soleil et buvions notre Singha Beer en trinquant parmi les poissons. Un autre moment inoubliable.
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Voici venu le moment de se quitter. Cela fait déjà 3 semaines que mes compatriotes et moi voyageons ensemble et la déchirure sera douloureuse, d’autant plus que les 30 centimètres de neige n’ont pas encore totalement fondus.
C’est sur cette séparation que je termine ce billet. Mon précédent article concluait sur l’apparition d’une mentalité nouvelle, mais cette dernière sera très rapidement refoulée par nos agissements des plus scandaleux en tous points. Je suis heureux que ce tour du monde ne soit pas si solitaire car à l’avenir, j’aurais des souvenirs communs avec plus d’un ami.
J’ai le sourire aux lèvres et de l’inspiration pour la suite. Même si je suis à nouveau seul, je me sens au meilleur de ma forme pour croquer chaque aventure à pleine dent.
À suivre…