Récupération d’un rythme solitaire. Je quitte la Thaïlande avec certains regrets suivant ma route toujours plus au sud. Une traversée de la Malaisie péninsulaire fortement marquée par l’arrivée de pluies tropicales inhabituelles en cette saison et quelques jours d’immersion dans l’ultra modernité du plus grand shopping center d’Asie du sud-est, Singapour. Ce billet sera bien plus concis que le précédent.
Antoine et Renaud sont partis depuis seulement quelques heures mais l’ambiance au club de plongé était toujours à la fête. Le caméraman a fait de la magie sous l’eau et le film qu’il présenta le soir illustrait notre bande de zigotos en acteurs principaux. Je n’ai pas manqué d’acheter le film.
Le lendemain, me plaisant beaucoup trop pour partir, je décide de plonger encore une fois avec des futurs nouveaux partenaires de débauche, dont Celia, une guatémaltèque assez timide à première vue. Après 2 plongés passionnément fatigantes, il est temps de quitter ce paradis sur terre, direction Phuket.
9h de bateau de nuit dans une mer très agitée, entassés comme des sardines à plus de 200 personnes alors que la capacité maximale en affichait 150.
Trajet de bus puis moto-taxi jusqu’à Phuket. Plus aucune trace du tsunami de 2004, juste quelques monuments et consignes de sécurité y faisant référence. Phuket : à déconseiller ! Une usine à touristes venus faire la fête et abuser de la prostitution à outrance. Je m’empresse de quitter cet endroit après avoir reçu une contredanse de 300 bath (7,5€) pour avoir garé ma mobilette au mauvais endroit au mauvais moment.
A partir d’ici, le nouvel appareil photo acheté précédemment à Bangkok, pète un plomb. Je deviens fou car c’est mon jouet, ma passion, ma mémoire graphique, mon outil quotidien qui permet de m’amuser seul “dans ma bulle”. Le stabilisateur d’image interne est totalement déréglé, rendant mes photos souvent floues ou mal cadrées. Je demande donc à ma mère de bien vouloir réparer mon ancien appareil que j’avais donné à Antoine lors de son départ. Il devrait revenir réparé lors de la venue de Dav et Jean-Mi dans un mois et demi en Indonésie. Prend ton mal en patience Nico ! Ce n’est que 500 euros de gaspillé.
Direction l’île de Koh Phi Phi pour passer mon second brevet de plongé, l’Advanced. Le club de plongé Aquanauts, tenu par Hugo un anversois, regorgeait d’instructeurs et de clients de toutes les nationalités. Le soir même, je plongeais de nuit dans une mer noire avec une petite lampe submersible accompagné de barracudas de plus d’un mètre cinquante, curieux et attirés par la lumière, nageant à moins d’un mètre de moi. Les fonds marins de nuit sont tout simplement hallucinants !
C’est la saison haute à cette période de l’année et malheureusement les prix s’envolent. Vingt cinq euros la nuit pour une chambre. Mon budget journalier est déjà réduit de moitié. Cette île me coutera vraiment beaucoup trop cher. Les touristes, principalement des jeunes, sont essentiellement là pour faire la fête et la crêpe. Il est vrai que l’endroit s’y prête largement. De longues plages de sable blanc et des bars tous les 30 mètres diffusant chacun leur style de musique. Je reste 5 jours sur l’île accomplissant mes épreuves pour l’obtention de mon titre de plongeur avancé. Après la plongé de nuit, l’exploration d’une épave, les 30 mètres de profondeur où mon instructeur trouva un appareil photo submersible juste sous mon nez, l’orientation sous l’eau, et enfin la maitrise de la flottabilité. Je dois avouer que mon prof était vachement étonné de mon aisance sous l’eau et de cette dite maitrise après seulement 12 plongés. Un caméraman nous accompagna et fit aussi un montage vidéo, mais mon portefeuille se vidant beaucoup trop rapidement, je déclinais l’offre d’achat, même si encore une fois, je fus l’acteur principal du aux nombreuses idioties et acrobaties engendrées après mes sauts d’homme grenouille à la James Bond.
Il est temps de quitter l’île. J’en ai quelque peu soupé des plages. Je décide donc de me rendre à Krabi Town en vue d’un transit avant de descendre sur la Malaisie. Cette étape ne devait durer que maximum 2 jours. J’y restais 5 jours et demi. Plusieurs raisons : escalade de falaises incroyables, rencontre de Anemieke, une très jolie hollandaise, visite de Krabi plage, rencontre étonnamment hasardeuse de Stephanie Robbe (la « cousine » d’Antoine) et de ses copines volontaires à l’école maternelle avec qui j’ai fait la fête jusqu’aux petites heures. Ensuite, je rate mon bus pour la Malaisie le lendemain matin car trop soul pour entendre mon réveil, visite chez le dentiste, et rencontre de 3 françaises. En bref, j’ai adoré Krabi.
MON PARCOURS EN THAÏLANDE
BIENVENUE EN MALAYSIE
J’ai beaucoup moins adoré mes 10 heures de trajets jusqu’à l’île de Penang en Malaisie. Une chaleur suffocante et un minivan vraiment pas conçu pour les occidentaux aux longues jambes. Je fais la rencontre de Cyrille, un marseillais avec qui je partage ma chambre pour réduire les couts car la vie en Malaisie est vraiment beaucoup plus chère qu’en Thaïlande, surtout l’alcool étant donné la religion islamique prédominante.
Je rencontre aussi François, un français avec qui ça colle super bien. On passe 2 jours ensemble à explorer l’île et à faire les imbéciles. Plage, trek dans la jungle et sorties en boîte scandaleusement hilarantes. Après 20 bons kilomètres à deux sur une mob, nous étirions nos fessiers au feu rouge sous les éclats de rire des locaux. À nouveau seul, j’entrepris quelques visites de musées et monuments architecturaux à couper le souffle. Après la visite d’un temple bouddhiste birman, je me rends compte qu’on ma volé mes slash (ou flip flaps, sandales, à vous de voir). Avec l’aide du gardien du temple, je commence à les chercher et observer toutes les personnes aux alentours du temple. Résigné, je me dirige vers mon chauffeur de tuk-tuk qui remarque directement mon va-nu-pieds. Ecœuré, il me dit de l’accompagner pour une nouvelle recherche. Comme par enchantement, elles étaient réapparues. Ca reste encore un grand mystère, mais parait-il qu’un gang de voleurs de chaussures sévi dans cette partie de l’île. Le gang des voleurs de slach :-) Le veille de mon départ pour la capitale, je fais la rencontre de Paul, un américain qui résolu une énigme de mon voyage. Pourquoi ne rencontre-t-on jamais d’américains explorateurs ? La réponse est simple et peut-être même simpliste : ils disposent de peu de jours de congés officiels et n’ont pas cette facilité d’accès au droit du voyage comme nous les européens. Ce serait assez mal vu chez eux de s’absenter une année avant ou après leurs études. À relativiser.
Après m’être fait réveiller à 3h30 par Ren sur Skype, j’entame 5h de bus confortablement installé en direction de la capitale, Kuala Lumpur. 2 jours furent amplement suffisants pour visiter cette mégapole et ses légendaires Petronas tower. J’avoue que depuis le début de mon trip, les grandes villes ne sont pas mes destinations préférées. C’est beaucoup plus difficile de faire des rencontres. Sur ce, photos, cinéma, photos, bye bye Kuala Lumpur. Direction Malacca (en grec, ça veut dire branleur :-) ).
Arrivé à ma guesthouse, je reçois un accueil princier. J’en profite pour leur annoncer que dans 2 jours c’est mon anniversaire. Ils m’avisent qu’une surprise m’attendra le jour J. Visite de Malacca, très joli petit village anciennement colonisé par les hollandais. Photos à gogo et rencontre de 2 françaises avec qui je sors en boîte le 28 janvier, veille de mon anniversaire. Minuit passé, le « today it’s my birthday » m’a valu de nombreuses accolades, des dizaines de verres offerts par les Malais, une sandwich-dance très hot offerte par les françaises et une jolie gueule de bois le jour J.
Après une grasse matinée bien méritée, le serveur de la guesthouse m’annonce qu’il va m’apporter mon gâteau, la dite surprise. Je suis heureux mais un petit peu déprimé de devoir souffler seul mes 29 bougies alors qu’à l’autre bout de la planète tous mes amis se rendent chez Sali et Jean-mi pour célébrer l’anniversaire de ma jumelle. C’est à ce moment précis qu’arrivent à la guesthouse une dizaine d’étudiants de toutes les nationalités en échange à Singapour venus passer le weekend à Malacca. Les dieux sont avec moi. Je m’empresse d’aller à leur rencontre et leur propose de célébrer mon anniversaire avec eux. C’est un oui unanime. Une fois la gâteau absorbé avec courage (car il n’était vraiment pas bon) nous sommes sortis à la même boîte que la veille. Un beau carnage vraiment hilarant annonçant à nouveau avec fracas «it’s my birthday today » et d’en découler toutes les conséquences connues de la veille. Bizarrement cette nuit là, je dormais très peu comme attiré par mon ordinateur qui me suppliait d’allumer Skype et d’appeler mes amis faisant la fête au pays. Quelle joie et quelle baume au cœur de les entendre tous complètement souls. Après de nombreux « je vous aime, vous me manquez », j’avais la banane pour toute la journée.
Direction Singapour où les maîtres mots sont : propreté et modernité. Cette ville n’est qu’un immense shopping center. 3 jours seront suffisants. Denis, un ami de Kath, mon ex, connait Vincent qui travaille là bas depuis 7 ans. Il me met en relation avec lui et nous nous rencontrons pour célébrer “The Chinese New Year’s Eve”. Ce dernier m’annonce qu’une bande de potes à lui, des bruxellois qui habitent à Uccle à moins de 100 mètres de chez moi, sont de passage aussi. Nous nous rejoignons tous et entamons les hostilités. Après quelques bières belges et un karaoké chinois, nous nous dirigeons vers une discothèque thaï. Une soirée qui me vaudra 15 minutes d’éjection de la boîte pour avoir été, je l’avoue, un peu lourd. Je m’endors dans le taxi.
Il est temps de quitter cette ville-pays car c’est la plus chère de tous les pays d’Asie que j’ai visités. Nous sommes le 2 février et je m’envole pour l’Indonésie à Medan sur l’île de Sumatra. Dans 10 jours Jean-Mi et Dav me rejoignent. Je suis trop impatient.
MON PARCOURS EN MALAISIE ET SINGAPOUR
Ca fait déjà 6 pays d’Asie du sud-est que je visite et pour être franc, la Malaisie et Singapour ne m’ont pas ébahi. Serait-ce à cause de la pluie tropicale qui a pris place en intermittence pendant 2 bonnes semaines ? Serait-ce par manque de temps car j’aurais bien voulu aller du côté de Bornéo, à l’extrême est de la Malaisie ? Les aventures s’enchainent comme elles le décident et je ne suis jamais maître de mon destin. Certains jours sont étourdissant, d’autres moins. Mais je ne regrette jamais une seule seconde ou aucun choix. Une décision pourrait être meilleure ou bien pire, mais jusqu’ici je suis toujours excité chaque matin en ouvrant mes yeux et me posant les questions : « Que va-t-il m’arriver aujourd’hui ? Qui vais-je rencontrer ? Que me réserve cette vie de vagabond qui traine derrière elle ce slogan extrêmement bien choisi : Au jour, le jour… ?
À suivre…