Je tiens à préciser que j’écris cet article dans un bus, ce qui m’aide à passer le temps, mais le côté pratique n’est pas au rendez-vous à cause de l’état des routes, de la chaleur et de la femme derrière moi qui vomit toutes les 5 minutes.
Je fais la rencontre de Taco Cohen, un néerlandais d’Utrecht, à la gare de bus de Luang Nam Tha. On parcoure les 9 heures de bus de nuit les plus affreuses de ma vie (pour le moment). Arrivés à Luang Prabang, on décide de prendre une guesthouse ensemble étant donné notre bonne entente. Une chambre 2 lits pour 2 euros chacun. Après une bonne douche, on part se balader dans la ville. Mais il fait chaud, 33°, et avec le peu de sommeil dans les jambes, nous végétons à l’ombre au bord du fleuve, immortalisant quelques scènes de vie locale.
Les chauffeurs de tuk-tuk n’arrêtent pas de nous répéter “waterfalls, waterfalls” me dis-je. Et bien allons-y! Direction les Waterfalls de Kouang-Si. Ce fut la meilleure décision de la journée, surtout que, mis à part la beauté du lieu, nous nous sommes baignés et rafraichis dans une eau bleue turquoise, une couleur qu’on aurait dit artificielle tellement elle était vive. Je rencontre à nouveau les 4 espagnols. Nous admirons quelques ours dans le parc animalier juste à côté. Nous avons passé une après midi très amusante à sauter dans l’eau grâce à une corde accrochée à un arbre. J’ai aussi failli noyer un japonais :-) Il faut préciser qu’il faisait la file sur cette arbre glissant depuis quelques minutes juste devant moi et au moment de sauter, il rechigne et décide de faire demi-tour. Je lui dis que maintenant c’est trop tard et qu’il doit sauter. Il me répond qu’il ne sait pas nager. Je lui dis que de toute façon, il y a plein de gens autour et que c’est pas profond. N’osant pas me contredire, il saute et… en effet commence à se noyer. Ne voulant pas gâcher mon saut pour le sauver, et surtout la photo que Taco s’apprêtait à prendre de moi en pleine figure acrobatique, je préférais crier “Help this guy!”. Au moins 15 personnes se sont jeté à l’eau pour le sauver. Je dois avouer que je me suis senti en peu coupable d’avoir presque tué un nippon, mais après disons 20 secondes, j’en riais et Taco m’appelait “the Asian killer”. Anecdote qu’on raconta à toutes les personnes qu’on croisait.
Sur le chemin du retour, dans le tuk-tuk était collée une publicité pour un restaurant belge. Quel hasard. La veille je disais à Taco à quel point je vendrais ma mère pour une bonne Leffe. Et mon rêve se réalisa. 2 Leffe blondes pour commencer, une carbonade flamande délicieuse et encore une Leffe comme dessert. Repus et crevés, nous nous couchons à 20h.
Le lendemain matin, on décide d’aller visiter le palais royal et le plus grand temple de la ville. Luang Prabang est la deuxième plus grande ville du pays juste après la capitale Ventiane. Il y a quelques décennies de ça, lorsque le pays était encore un royaume, le roi y résidait et son palais, ouvert aux touristes aujourd’hui, regorge de trésors étincelants. Malheureusement, les appareils photos n’étaient pas tolérés à l’intérieur du palais.
Après, nous décidons de louer 2 motos et de nous balader dans la région. Précisons que ce qu’ils appellent moto au Laos, ce sont des scooters de 110 à 120 cc à vitesses. Pendant toute la journée, nous nous baladons au hasard essayant de fuir la circulation et d’entrer dans les petits villages.
Nous visitons un petit marché pittoresque et grignotons quelques brochettes de bœuf, de porc et des pattes de poulets frites. Ces dernières ne sont pas mauvaises mais il n’y a pas grand chose à manger. Ce sont les chiens errants qui ont fait bonne chaire des restes d’os.
Je rencontre des bretons qui me conseille d’aller au nord jusqu’à Nong Khiaw et remonter la rivière en bateau jusque Muong Noi. Je les écoute et change mes plans pour le lendemain. A la base, je comptais descendre sur la capitale.
L’obscurité tombe sur Luang Prabang et nous décidons de siroter quelques cocktails et shots d’alcool de riz avant d’aller nous coucher car demain on se réveille à 6h30 pour aller à la gare de bus.
Le jeudi 25 novembre 2010 ne sera pas très excitant. Au revoir à Taco et 4 heures de bus pour aller jusqu’a Nong Khiaw.
Je prend une chambre, je publie un article sur mon blog, discute avec Ben Lacour sur Skype, check mes emails, rempli mon carnet de voyage d’autocollants et tickets glanés ci et là et vais au resto en attendant le lendemain matin pour embarquer dans ces longs bateaux à fonds plats en direction de Muong Noi.
Lendemain : embarcation. Je sors pour la première fois mon télé objectif. Je me rend compte que j’ai été stupide de le sortir que maintenant car c’est avec cette focale de 75-300 que je fais mes plus belles photos. Cette journée sera superbe. Après 1h30 de bateau, j’aperçois enfin Muong Noi. Quelle beauté! Plantée sur les berges de la rivière Nam Ou, ce village de 200m de long n’a qu’une seule rue. La végétation luxuriante qui l’entoure invite au rêve et surtout à une journée d’aventure pour le lendemain. Ce village n’a d’électricité que de 18h à 22h grâce à un générateur. A peine arrivé, je réserve mon bungalow avec vue sur la rivière et ses collines pour 3€ la nuit et je réserve ma journée d’exploration pour moins de 30€ avec mon guide perso et lunch compris.
Je me balade, capture quelques scènes de vie et vais boire quelques cocktails sur la terrasse du restaurant de ma guesthouse car c’est happy hour. 2 cocktails pour 3€. Vive les Piña Colada, elles sont délicieuses.
C’est là que je rencontre 2 petites belges fraîchement sorties des études, Edith et Delphine. Ca fait du bien de rencontrer des compatriotes. Je trouve Edith assez jolie. Je rencontre aussi 3 couples d’Israéliens, dont un très sympa, Hila et Alon. Bref, nous passons la soirée à faire connaissance, à discuter de nos expériences de voyage et de nos pays et cultures respectifs.
9h30 le lendemain, commence ma journée d’aventure. Au programme, remonter la rivière pour arriver à un village caché derrière une haie de palmiers. Ils n’ont pas d’électricité. On marche pour arriver à un autre village encore plus reculé et plus éloigné de toute forme de civilisation vivant en autarcie totale. De retour sur le bateau, on va visiter une grotte. Waow ! Les parois sont couvertes d’une substance minérales reflétant la lumière de ma lampe frontale. On dirait de l’or. Plein de chauves souris. Mon guide en attrape plusieurs et me les refile. Ces petites bêtes sont tellement mignonnes en réalité. Des gros crapauds et une petite rivière souterraine dans laquelle j’ose me baigner. Vachement froide. En ressortant, je glisse et je m’étale de tout mon long dans la boue. Mon guide se marre pendant 10 minutes. On repart sur la bateau trouver un endroit pour pêcher. La technique parait simple, mais ne l’est pas du tout. Tout est dans le lancé du filet. Par 2 fois j’ai essayé mais le résultat était plutôt pitoyable. Mon guide, lui, en quelques coups capture une dizaine de poissons que nous nous empressons de préparer sur le bord de la rivière. De nouveau, entre des bambous et avec des feuilles de palmiers comme table. La sauce piment-ail-coco et herbes fraichement cueillies à quelques mètres fut préparée par mes soins et le verdict de mon guide et de son fiston qui nous accompagnait était un applaudissement, pour contrer la barrière de la langue qui nous sépare. Mon guide, lui, mangeait aussi des fougères arrachées ci et là. Le repas était un régal accompagné de riz collant préparé à l’avance au village. Nous mangions bien sûr avec les mains. En redescendant la rivière vers Muong Noi, on a jeté la chambre à air de camion dans l’eau et pendant une heure et demi j’ai joué avec le gosse, comme 2 petits fous, sous les éclats de rire du père. Un autre moment inoubliable.
Vers 16h, j’étais de retour au village pour raconter mes récits aux petites belges qui étaient parties se balader vers les villages reculés accessibles à pied et aux Israéliens qui n’avaient pas bougé le petit doigt de la journée. Les Israéliens étaient jaloux car ils voulaient venir avec moi mais ils ne se sont pas réveillés. Tant pis pour eux. Le soir fut plus calme car fatigué par ma journée et les autres ne semblaient pas être très agités non plus.
Au réveil, Edith, Delphine et moi prenons le petit déjeuner puis partons en bateau en aval rejoindre à nouveau Noung Khiaw. Nous nous disons au revoir. Elles prennent le bus pour aller à Luang Nam Than suivant mes recommandations alors que moi je prend un autre bateau pendant 5 heures pour rejoindre à nouveau Luang Prabang, étape obligée pour redescendre vers Vong Vieng : la “party place”.
Je réserve un lit dans un dortoir où finalement je suis tout seul pour 4€la nuit et me soule la gueule “sans le vouloir” en m’enfilant des cocktails alors que je skype avec la familia et que je trie mes photos.
Au réveil, je vais en tuk-tuk à la gare de bus pour 6 heures de trajet et me fais quasi vomir dessus par la laotienne derrière moi qui semble prendre le bus pour la première fois de sa vie.
A suivre…
Asian Killer, on s'en souviendra...pauvre type qui a failli se noyer! Du coup je regardais si on le voyait pas se débattre dans l'eau sur la photo du "saut" :))
RépondreSupprimerD'ailleurs tes photos sont superbes et ton blog est chouette a lire, j'imagine bien aussi la femme qui vomis derriere toi dans le bus et la tête que tu devais faire "nico pas content et en a mare" :))
Sur ce pleins de bisous et profite des 30°, ici ca caaaaaaille!!!!
Heyhey Nico ça fait plaisir de pouvoir lire tes périples si bien contés et illustré.
RépondreSupprimerC'est un régal, une véritable collation!!! mercii
tu égailles mes journées qui ne sont remplies que de syllabis!
Profites-en !!!;-)
bisoous Vanille !
hoi Nico,
RépondreSupprimerIk ga mijn reactie in het Nederlands doen, dan kan je je kennis nog wat onderhouden!
Wow wat een prachtige foto's en leuke teksten! Wij zijn net terug uit Zuid Afrika en hebben ook een mooie periode achter de rug, maar ik denk dat we Laos de volgende keer op de agenda gaan zetten. We wachten wel tot je terug bent, dan kan je ons de beste plaatsen aanraden. Hier is het intussen aan het vriezen en sneeuwen, met de gekende gevolgen!!!
Het is in ieder geval prettig om je reisverhalen te volgen vanuit het koude Antwerpen! Tot de volgende reeks!
Gerda
Terrible!!!
RépondreSupprimerMerci Nico!
L'épisode du pauvre Nipon m'a bien fait poilé, c'est certain!
En tout cas, de voir et de lire tout ca ne me donne qu'une seule envie... tout plaquer, faire mon sac et vivre la grande aventure comme toi! :o)
Eclates-toi un max
Bisous
Anne-Marie
J'ai envie de dire...Nico t'as pas honte de laisser couler les ptis nippons!mais...ahahaha!!! t'as réussi à me faire tellement rire!! Avec ta gamelle ds la boue et le vomito de la laotienne!!et ton aventure de pêche avait l'air vraiment trop terripp!!Tu es rayonnant sur tes photos pti chou! ça fait hyper plaisir..! ;-) Didi
RépondreSupprimerHey Nico,
RépondreSupprimerCa fait un bail depuis l'ihecs ! :-). En tout cas, superbes photos et puis super aventure. Tu me donnes envie d'aller en Asie ! Si tu as besoin de "tips" pour l'Australie, n'hésites pas. Bon, mon voyage était y'a 3 ans, mais j'ose espérer que ça n'a pas trop changé depuis.
Profites bien de cette chaleur (comme mentionné plus haut) car ici le gèle c'est bien installé...
A bientôt peut-être.
Mick
Moralite : si tu mets une laotienne enceinte, ne la place pas derriere toi dans le bus !
RépondreSupprimerSuperbe! Profites en bien! j'attend la suite... Yummi! ;p
RépondreSupprimerPatricio
quel bout de chemin ! et que d'aventures...ici il neige et tout ce pays est paralysé; Ton "brother" est en clinique...On ne sait as ce qu'il a . Il espère bien être sur pied pour te rejoindre fin du mois !
RépondreSupprimerBonne continuation. la mère du vois !
salut poulet,
RépondreSupprimerme voila sorti de l'hosto après 5 jours d'enfer! je suis content de voir que ton périple ce déroule pour le mieux... ça fait plaiz et ça remet le moral de te lire...
j'attends avec impatience le 17 pour une pure folie... t'inquiète d'ici là je serais remis sur pied!!
bisous
ton brother
Toine
Heeeelllllloooo le bro,
RépondreSupprimerfais trop rire toutes tes aventures, on s'y croirait, l'odeur en moins :-), j'ai un peu de mal à voir ttes les tophos et je vais mettre ton blog ds mes favoris bien sûr, vivement le 12 février en Indonésie pour vivre de nouvelles péripéties avec le jean-maillle!!!!
je t'embrasse fort et je pense à toi le Dav
Encore, encore !!! Tu dois raconter plus, ne garde pas tout pour toi ! ;-)
RépondreSupprimerTes photos sont vraiment très belles, Nico !!
Merci de partager tout ça avec tes pauvres amis restés au pays !
A bientôt (enfin, tout est relatif ;-))
Sylvie