12 septembre 2011

Je n’ai qu’un seul conseil à vous donner…

Croyez-vous que je me force à écrire ces articles? Que du contraire! Je prend mon pied à me remémorer chaque instants du passé faisant ressurgir les images toutes fraîches encore dans ma mémoire à court terme. Une façon étrange de vivre deux fois chaque aventure…

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Jour 246 de mon voyage, samedi 16 juillet 2011. J’arrivais à Liberia, chef lieu de la province la plus au nord du Costa Rica et préparais mon excursion du jour suivant. Parque nacional Rincòn de la Vieja. Une splendide balade en solitaire à travers la jungle serpentant entre les ficus bicentenaires et grimpant le volcan pour découvrir avec stupéfaction la somptueuse chute d’eau et ses rapides érodant lentement le paysage silencieux. La descente sera agrémentée d’une drache à la belge augmentant le niveau des rivières rendant leur traversée bien plus périlleuse. Dans le lit de la vallée se nichaient des bassins d’eau bouillante et fumerolles : bains de boue en ébullition. Une journée à en prendre plein les yeux.

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Ma seconde étape était le volcan Arenal et ses sources chaudes. Des singes à face noire me souhaitent la bienvenue effectuant des figures acrobatiques perchés du haut de leur mirador naturel. 

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Il y avait précisément dix années que j’avais foulé le sol de cette région en compagnie des frères Ginion et Geoffrey Ghyoot. Je m’empressais de retrouver cet endroit paradisiaque appelé Tabacòn, où l’eau à plus de quarante degrés provenant du volcan toujours en activité ruisselle creusant dans la lave séchée des bassins naturels pourvoyant aux animaux que nous sommes une source de plaisir incommensurable. Le domaine avait dévié une partie du ruisseau pour le jeter dans une somptueuse piscine flanquée d’un bar aux tabourets immergés. Une fois n’est pas coutume, je faisais siffler ma carte de crédit ingurgitant des cocktails par dizaine me plongeant dans un profond état d’émerveillement pour ce lieu.

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Installé dans une auberge gérée par un vétéran du Vietnam, je rencontrais Rémi et Elise, un couple de français fort sympathiques ainsi que Chantal et Sylvie, deux autres françaises de plusieurs années mes ainées mais avec qui je partagerai plus tard une incroyable aventure. J’allais visiter le parc naturel Arenal Natural abritant crocodiles, serpents et grenouilles tropicales et venimeuses. J’eu le plaisir de me faire tirer le portrait avec la grenouille la plus photographiée du monde grâce à ses couleurs éclatantes.

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À une heure de marche, se trouvait le « swimming hole », une cascade sous un pont qui offrait comme divertissement une corde pour s’y jeter. Bien que réputée pour ses nombreux voleurs de sacs et objets personnels, je cachais minutieusement toutes mes affaires pour jouir amplement de l’attraction pendant plusieurs heures rencontrant de nombreux locaux, m’exprimant de mieux en mieux dans leur langue.

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Je profitais des commodités de l’auberge pour me préparer un petit festin arrosé d’un vin argentin annonçant une soirée ludique en compagnie de deux anglaises et deux californiennes se récréant au jeu à boire du cercle de feu. Un divertissement que j’importerai à coup sur dans mon plat pays.

À l’aube, j’embarquais pour cinq heures de minibus en direction de Montezuma. Bizarrement, je suivais les traces de mon précédent séjour remontant à une dizaine d’années. Quel bonheur de voir resurgir tous ces souvenirs une fois sur place. Je me souvenais exactement de l’endroit et celui-ci n’avait pas changé d’un iota. Après m’être trouvé une chambre aux conditions hygiéniques plus que douteuses, je me précipitais dans l’océan et me laissait volontiers bruler l’épiderme sous une brise trompeuse. Armé, je capturais des clichés exceptionnels de surfeurs phénoménaux.

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Par la suite, je fis la rencontre de Janan, un ticos (nom donné aux Costaricains) qui ne me quittait plus. Grâce à lui, j’exerçais et j’améliorais mon espagnol pendant tout mon séjour à Montezuma. Il était aussi mon guide et me procurait ce que je voulais quand je le voulais, moyennant bien sur quelques commissions largement méritées. C’est endroit était magique et je ne voulais plus m’en détacher. Afin que la perfection soit immaculée, je décidais de changer rapidement de chambre déménageant dans une cabinas donnant directement sur la plage et ses cocotiers. Tous les soirs, il y avait un concert et tous les soirs je rencontrais des dizaines de voyageurs.

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Accompagné d’Alex (Espagne), Mathijs (Pays-Bas) et Nico (Argentine), j’allais explorer la cascade voisine. Un saut de l’ange de plus de vingt cinq mètres que je refusais sagement d’effectuer pensant à tous les touristes morts à cet endroit et les cinq mois de voyage qui me restaient.

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Alors que je publiais mon article sur les îles Fidji, une tempête approchait. Soudainement, l’électricité se coupa et abrité le long de la plage, j’eu le souffle coupé en observant une sorte de boule de feu explosant à l’horizon au contact de l’océan m’assourdissant durant quelques secondes. De ma vie, je n’avais jamais vu ou entendu parler d’un tel phénomène et celui-ci était le sujet de conversation de toute la population pour les jours à venir. Je passais encore quelques couchés du soleil à me prélasser, écrire, lire, boire et profiter des petits plaisir de la vie avant d’embarquer pour deux heures de bateau avec Chantal et Sylvie rencontrées par hasard vers ma prochaine destination : la réserve naturelle de Manuel Antonio. Tout en voguant, j’admirais le balai des dauphins entourant la barque et les tortues géantes refaisant surface pour se réapprovisionner en air.

Je partageais ma chambre avec les deux femmes afin d’économiser quelques Colones (monnaie locale) et nous partions à la découverte de la réserve. Des grenouilles, des singes à face blanche, des paresseux, des insectes et papillons aux couleurs flamboyantes s’offraient en spectacle. Nous nous amusions aussi à défier les vagues avant de retourner à notre hostal.

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Auparavant, Chantal et Sylvie avaient rencontré un couple d’espagnol, Béa et Yossu, qui leur avaient proposé de louer un 4x4 pour explorer l’extrême sud du pays : la péninsule de Osa. Me proposant une place au sein de leur carrosse, je leur emboitais le pas et partions ensemble vers de nouvelles aventures.

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Une halte s’imposait et nous passions la nuit à cinq partageant une chambre toujours dans l’intention de réduire les frais. Au réveil, nous nous étonnions de la splendide vue surplombant la vallée survolée par une vingtaine de rapaces tournoyant sous la fureur du soleil à la recherche de nourriture rampante. Nous profitions de la piscine et avalions un délicieux café avant de reprendre la route. Plus au sud, la pause lunch nous retenait au bord d’une route dans un petit restaurant et je monopolisais l’attention de notre groupuscule en enseignant les bases de la photographie en deux langues. A partir de ce moment, je les interpelais inopinément leur posant des colles en fonction de la lumière, du mouvement et du contexte photographique. Un jeu qui durera les six jours de notre route commune et qui portait peu à peu ses fruits à la vue de leurs productions artistiques.

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Arrivés à Puerto Jimenes, nous nous installions dans une auberge au confort rudimentaire. Nous réservions notre trekking de trois jours dans la jungle et profitions d’une soirée éthylique ainsi que d’une journée à la plage. Nous vidions nos sacs à dos pour n’emporter que le strict nécessaire et allions nous approvisionner en denrées pour survivre lors de cette excursion.

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Notre guide, Roger 29 ans, nous rejoignais à trois heures du matin pour nous indiquer le chemin à travers le parc national de Corcovado. Nous marchions vingt kilomètres en commençant par quatre horriblement chauds sur la plage, nous enfonçant dans le sable à chaque pas, suivi par seize bien plus agréables à l’ombre des arbres et palmiers guettant les moindres réactions de notre guide. Rien ne lui échappait. Il connaissait chaque recoin de cette jungle et nous indiquait toutes traces de vie animale. C’était passionnant. Nous vîmes des singes araignées, des serpents, un tapir faisant sa sieste, une vingtaine d’oiseaux exotiques et nous traversions un fleuve à pied alors qu’à une centaine de mètres sur la berge un crocodile sauvage se dorait la pilule au soleil. Je n’en croyais pas mes yeux en découvrant le refuge Sirena. Un havre de paix au beau milieu de la nature accueillant randonneurs et amoureux de la faune et la flore. Exténués, nous allions dormir après notre séance de yoga/stretching et nos quesadillas faites maison.

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Le deuxième jour, après s’être levé à quatre heure du matin pour observer monsieur le gros tapir traverser le fleuve comme à son habitude vers les 4h45, nous déjeunions et repartions jusqu’à midi pour une autre découverte de l’émerveillement. Après notre sandwich, notre guide nous étonnera encore plus en nous exposant un des uniques fleuves au monde où des requins (je ne sais plus le type) remontent le lit en fonction de la marée pour s’y nourrir. De retour au campement, nous nous préparions pour les derniers vingt kilomètres du lendemain en apprêtant de délicieux burritos maison.

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Cette fois-ci, nous nous réveillions à deux heures dans la nuit car il nous fallait traverser ce fleuve influencé par les marées. Chantal et Béa décidèrent de rentrer en petit ulm car l’état de leurs pieds ne leur permettait plus d’affronter le retour. Nous traversions donc à nouveau ce fleuve de nuit et je ne pouvais m’empêcher de penser à ce crocodile de l’autre jour qui se ferait une joie d’emporter une de mes jambes. Sains et saufs de l’autre côté, nous parcourions la jungle croisant le serpent le plus dangereux d’Amérique centrale et nous nous arrêtions deux heures avant le lever du jour pour nous reposer et recharger nos batteries. De mon voyage, je n’avais jamais dormi sur le sol à même les feuilles mortes, les insectes et les crabes en plein milieu de la jungle. Une expérience marquante puisqu’au réveil, en plus des quelques piqûres de moustique, une famille entière de coatis nous entourait et des singes araignées se nourrissaient au dessus de nos têtes. La cerise finale sur notre passage se dressera au sommet d’un palmier, un osso fourmilier resplendissant descendait tranquillement de son perchoir et feignait de nous ignorer.

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C’est ainsi que s’achevaient ces trois jours magiques en compagnie des mes nouveaux amis. Nous retournions à Puerto Jimenes pour une dernière nuit et une incroyable araignée nous souhaitait la bonne journée se dévoilant de sa cachette matinale. Je m’empressais de la remettre à l’air libre lorsque le (cet enfoiré de) tenancier l’écrasa d’un coup de machette. Il me gâcha toute ma matinée surtout après en avoir pris plein les yeux pendant trois jours.

Nous reprenions le volant pour se diriger vers la capitale, San José. Huit heures de route marquées particulièrement par un arrêt imposé des forces de l’ordre. Ils avaient contrôlé notre vitesse trop élevée de vingt cinq kilomètres/heure. L’officier désirait nous soulager de six cents dollars, mais à l’écoute du superbe argumentaire de Chantal et Béa, nous nous en sortions sans payer un centime.

Nous arrivions finalement dans le petit hôtel très chic des amis de Chantal et Sylvie au centre de San José où je passais ma dernière nuit. Je clôturais cette aventure costaricaine au petit matin en leur faisant mes adieux et m’envolais vers ma prochaine destination, le Venezuela avec ma chère et tendre famille que je n’ai pas vue depuis huit mois.

Je quittais ainsi l’Amérique centrale.

Ce pays était un point d’exclamation dans mon voyage. Trois semaines pour découvrir et redécouvrir un pays d’une richesse incommensurable tant au niveau nature que humain. L’émerveillement, la rencontre et le repos étaient les trois maîtres mots de cette période magique.

 

Je n’ai qu’un seul conseil à vous donner : Allez visiter le Costa Rica !

 

MON PARCOURS AU COSTA RICA

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2 commentaires:

  1. is gorgeous beauty that saved every one of pictures, faces, iandscapes and animals, not knowing that the world has so mch to see, is sencillamente awesome, i love it! good job Nicolas. Nathy

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  2. Pfouu!! Tes photos sont canon!! J'adore les clichés des pti nanimaux! Et je suis fier de toi Nichkotte, tu as pensé à nous en évitant ce saut! Mais quel ..foirééé ce Tenancier!! Met lui une claque de ma part. Au sinon j'en ai une à la maison si jamais, tu pourras venir la caresser si tu veux ;-) Et c'est pas une araignée de tapette.. ;-)) Didi

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